Discussion:
Sur les 500 Français les plus riches, plus de 50 ont des vignobles
(trop ancien pour répondre)
J.P. et D. Dubarry
2009-08-27 15:15:49 UTC
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PATRIMOINE. Sur les 500 Français les plus riches, plus de 50 ont des
vignobles, surtout en Bordelais mais aussi en Cognaçais et Champagne.

www.terredevins.com

Le vin attire les puissants du monde des affaires en même temps qu'il a fait
la fortune de viticulteurs ou de négociants qui s'y investissent depuis des
décennies. Voilà le double enseignement à tirer d'une lecture « viticole »
du classement des 500 plus grandes fortunes de France que le magazine
économique « Challenges » vient de sortir pour la 13e année (1).

Dans la majorité des cas, il s'agit d'achats de propriétés plus ou moins
prestigieuses effectués ces dernières années par des « néovignerons » ayant
fait fortune ailleurs (distribution, immobilier, finance...). Mais d'autres
noms apparaissant dans ce palmarès faisant autorité se sont aussi forgé de
gros patrimoines grâce à leurs activités viticoles (voir ci-dessous).

Une revue d'effectifs où ce secteur occupe donc une place de choix tout en
réservant également des surprises. Car nombre d'investisseurs extérieurs,
qui voient dans le vin une bonne affaire, une diversification ou une passion
nouvelle à assouvir, aiment rester discrets...

Côté discrétion donc, à tout seigneur, tout honneur : Bernard Arnault,
propriétaire de l'empire du luxe LVMH (2e au classement) est numéro un en
Champagne (Moët & Chandon, Krug...) et à Cognac (Hennessy). Il possède
aussi, avec des partenaires, des Rolls bordelaises dont Château d'Yquem
(Sauternes) et Cheval-Blanc (Saint-Émillion). L'homme, qui ne passe pas pour
un épicurien qui s'encanaille, considère ces propriétés comme des «
actifs ». « En vingt ans, je ne l'ai jamais vu en Champagne », note un
responsable local. Même absence remarquée en Bordelais... où il a cependant
marié sa fille.

Bouygues et Peugeot

Son meilleur « ennemi », François Pinault (Groupe PPR, 6e) a eu la bonne
idée d'acheter Latour (Pauillac) en 1993. Pour environ 600 millions de
francs à l'époque, alors que le château vaudrait aujourd'hui 600 millions...
d'euros. Les rumeurs de revente, sorties à Londres fin 2008, ne se sont pas
confirmées. Mais il ne serait pas étonnant que des hommes d'affaires avisés,
sentant le retournement de conjoncture dans le monde du vin, envisagent de
« réaliser leurs actifs », comme à la bourse.

Dans le Top Ten de « Challenges », le Breton devance les Dassault (7e)
propriétaires depuis un demi-siècle du château homonyme, cru classé à
Saint-Émilion, et les Wertheimer (10e), détenteurs de Chanel, amoureux des
champs de course et propriétaires de Canon (Saint-Émilion) et Rauzan Ségla
(Margaux). Ils sont suivis des Bouygues (21e), récents acquéreurs de
Montrose (Saint-Estèphe), et de la famille Ricard (24e). Un numéro deux
mondial des alcools qui croit davantage au pastis et aux spiritueux qu'au
vin, même s'il possède des vignobles en Australie ou en Argentine. Dans
l'Hexagone, il est présent en champagne (Mumm...) et à Cognac (Martell).

Dans cette liste de noms connus, on pointe aussi la famille Peugeot (26e)
qui a jeté son dévolu sur Guiraud (Sauternes) ou le Bordelais Clément Fayat
(36e), à la tête d'un empire du BTP et de vignobles (La Dominique à
Saint-Émilion, Clément-Pichon en Haut Médoc...).

C'est à la 75e place qu'apparaît Michel Reybier, ex-propriétaire de Jambon
d'Aoste (Cochonou...) et maintenant chez lui à Cos d'Estournel
(Saint-Estèphe) où il vient d'investir près de 30 M? dans un chai dernier
cri. L'homme s'apprêterait à enrichir encore son patrimoine viticole
médocain.

Il est suivi par la famille champenoise Frey (90e) qui a fait fortune dans
l'immobilier et a acquis le Château La Lagune (Haut Médoc). Puis viennent
les Gervoson (99e), des Lotois fondateurs d'Andros (Bonne Maman) et
vignerons à Larrivet Haut-Brion (Pessac-Léognan), un cru bien remis sur
pied.

Perrodo, Lorenzetti et Perse

Toujours en Bordelais, la famille Decelle (139e), fondatrice de Picard
Surgelés, a investi en Libournais (Château Jean Faure) et en Médoc ; alors
que les Perrodo (167e), fortune faite dans le pétrole (Perenco) s'installent
à Margaux (Labégorce).

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/688366/mil/5030714.html

Ces fortunes qui ont investi dans le vin



Toujours dans cette catégorie des nouveaux « amoureux » du vin suivent les
Cuvelier (210e) dont le fruit de la vente de Guilbert (papeterie) a été en
partie réinvesti au Clos Fourtet (Saint-Émilion) et à Poujeaux (Moulis).
Mais aussi Jacky Lorenzetti (268e), fondateur de Foncia et patron de
l'équipe de rugby du Racing Métro 92, et tout récent acquéreur de Lilian
Ladouys (Saint-Estèphe) et Pédesclaux (Pauillac). Alors que Daniel Cathiard
(336e), après la revente de Go Sport a acheté Smith Haut-Lafitte
(Pessac-Léognan) en 1990 ; et Gérard Perse (361e), fortune faite dans la
grande distribution, s'est installé huit ans plus tard à Saint-Émilion
(Pavie...).

À signaler enfin que des secteurs connexes au vin ont aussi amené leur lot
de millions aux familles Ballu (201e), leader de la pulvérisation des
vignes, François (258e), poids lourd de la tonnellerie, et Autajon (382e)
leader de l'étiquette.

(1) Il s'agit de fortunes professionnelles. À voir sur www. challenges.fr

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Des patrimoines constitués au pied des ceps

Leur fortune est tout ou partie tirée de leur historique activité viticole.
Preuve que le vin, après les décennies de disette de l'après-guerre, est
devenu depuis un quart de siècle un business en plein boom.

En tête de cette liste, Pierre Castel, numéro un français du secteur,
négociant et multipropriétaire. Né dans le Blayais, il pointe à la 13e place
avec 2,5 milliards d'euros, grâce aussi à des activités dans la bière en
Afrique.

Sur ce front du négoce, son challenger national, l'alsacien Les Grands Chais
de France, est 317e. Joseph Helfrich, qui a intégré son fils dans l'affaire,
a construit un empire en 25 ans, grâce aussi à son associé Gunther Bimmerle.
GCF possède à Landiras (Gironde) un centre technique impressionnant.

Magrez et les Rothschild

En reprenant la hiérarchie du classement, on trouve la famille
Hériard-Dubreuil (54e) aux commandes de Rémy Cointreau (cognac, champagne) ;
les Cayard (56e), propriétaires de La Martiniquaise (détenteur du négociant
Bardinet, à Blanquefort) puis le Bordelais Bernard Magrez (82e). Fortune
faite dans les spiritueux, il dirige 35 propriétés dans le monde dont le
navire amiral Pape Clément (Pessac-Léognan).

Il devance les Rouzaud (99e), à la tête de Champagne Louis Roederer et de
plusieurs vignobles, puis les Rothschild. Éric, 121e, (Lafite à Pauillac,
L'Évangile à Pomerol) et Philippine, 139e, aux commandes de Mouton et du
négoce BPR.

D'autres poids lourds des vignobles suivent : Corinne Mentzélopoulos (151e,
château Margaux), les champagnes Taittinger (164e), la discrète famille
bordelaise Merlaut (167e, groupe Taillan), Christian Moueix (173e, négociant
et propriétaire de châteaux en Libournais), les Nonancourt (179e, Champagne
Laurent-Perrier) et les Skalli (180e, vins du Languedoc).

Dans un vignoble qui vient de connaître des années de prospérité, les
Champenois Vranken (Pommery), Thiénot (également présent en Bordelais),
Bollinger, Paillard (Lanson) et Duval-Leroy font un tir groupé aux environs
de la 200e place du classement.

La Bourgogne est présente avec les familles Leroy et Vilaine (336e, la
Romanée-Conti) et la fortune de Jean-Claude Boisset (376e, leader du
négoce). Alors que les Côtes du Rhône ne sont représentés que par la famille
Guigal (452e).

Le poids du Médoc

Ce tour d'horizon des coffres-forts se termine par d'autres personnalités
bordelaises reconnues, souvent visionnaires. André Lurton (298e), aux
commandes de 640 hectares (La Louvière, Bonnet...) ; Jean-Michel Cazes
(377e), propriétaire à Pauillac (Lynch-Bages), au Portugal ou en Australie ;
son voisin de Saint-Julien, Jean-Hubert Delon (382e), aux commandes de
Léoville Las Cases ; et sur la même commune, la famille Borie (430e) du
château Ducru-Beaucaillou.

Et clôturant ce palmarès viticole, en 452e position, de l'autre côté de la
Garonne, le Saint-Émilionnais Hubert de Boüard dont la famille est
propriétaire du Château Angélus.

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Les fortunes du vin

Martin Bouygues : « J'ai tout à apprendre du vin et le sujet m'intéresse »

Le Montrose version Bouygues
Pour la première fois, les nouveaux propriétaires de Montrose (St. Estèphe)
ont réuni au château courtiers et négociants de la place de Bordeaux

« Pendant 20 ans, lors de mes voyages à travers le monde, on m'a parlé de
TF1. Depuis quelques mois, on me parle de TF1... et de Montrose ! Le vin est
un bon sujet de conversation ». Installé dans un salon du château Montrose,
au coeur de ce Médoc prestigieux des grands châteaux, Martin Bouygues a le
sourire. Dans son « nouveau chez lui », à deux pas de la Gironde _ la «
rivière » comme disent les Médocains _ on le sentirait presque en vacances.

Comment celui qui est à la tête d'un groupe puissant du CAC 40 _ 26,4
milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2006 pour 122 000 collaborateurs
_ en est-il venu à acheter ici ses premiers pieds de vigne ? « J'ai
découvert Montrose chez des amis aux Etats-Unis il y a une vingtaine
d'années. Un vrai bonheur. J'ai ensuite acheté de nombreux millésimes, à
travers le négoce bordelais, pour ma cave personnelle. J'ai encore en bouche
les 1989 et 1990... Alors, quand l'éventualité d'acheter la propriété s'est
présentée, je n'ai pas réfléchi longtemps ». C'était au printemps 2006, la
famille Charmoulüe, aux commandes depuis des décennies souhaitant passer la
main, l'occasion était trop belle.

Il faut dire que Martin Bouygues , PDG du groupe créé par son père en 1952,
ainsi que son frère Olivier (directeur général) ont les moyens. Leur groupe
(BTP, télévision, téléphonie...) a dégagé 1,8 milliards d'euros de résultat
opérationnel l'an passé. Parmi les hommes les plus riches de France, les
deux frères ont acquis Montrose à titre personnel, avec leurs épouses.
Mélissa Bouygues, épouse de Martin, est d'ailleurs la présidente de
Montrose.

Originaire de Louisiane (Etats-Unis), elle a assuré aux 160 invités présents
au château « vouloir mettre les moyens de notre exigence qualitative ».
Retour au travail du sol (en lieu et place du désherbage chimique), nouveau
chai à barriques pour les vins en première année d'élevage, aménagements de
bureaux et de lieux de réception sont au menu. « Nous en avons pour trois
ans de travaux », assure Nicolas Glumineau, directeur technique. Un nouveau
cuvier avait été construit en 2000.

Rendements plus élevés « Je veux que Montrose reste un vin d'exception, en
employant les méthodes du développement durable, économies d'eau,
d'énergie... Nous avons les moyens de le faire. J'ai tout à apprendre du vin
mais cela m'intéresse. Montrose n'est pas une affaire financière mais un
coup de coeur. De plus, mon père avait toujours caressé l'idée d'acquérir un
vignoble. Je l'ai fait. Quand ma mère est venu ici en 2006 pour les
vendanges, c'était un grand moment d'émotion », avance Martin Bouygues , qui
vient à Montrose environ une fois par mois. « Il appelle plusieurs fois par
semaine. C'est un vrai passionné », relève Jean-Bernard Delmas, homme de
confiance des Bouygues à la tête de la propriété.

Comme pour un nouveau départ, l'équipe de Montrose avait soigné l'accueil.
Un déjeuner signé du chef étoilé Alain Dutournier (Le Carré des Feuillants)
spécialement venu de Paris, agrémenté de millésimes 1970, 1990 et 2003 du
château. Car dans le monde des grands crus, entre les propriétaires et les
négociants qui vendent leur vin partout dans le monde, le « relationnel »
n'est pas un vain mot. Les allocations _ quantités annuelles de caisses
octroyées par les châteaux aux négociants, via les courtiers _ font l'objet
de rudes batailles. Il est alors préférable de mieux se connaître.

Avoir chez soi, la force de frappe commerciale du négoce bordelais est aussi
l'occasion de faire passer des messages. « Je préfère du Montrose sur les
tables que des achats par des spéculateurs. L'image des vins de Bordeaux
reste exceptionnelle dans le monde », a indiqué Martin Bouygues ,
consommateur de vin le week-end mais pas en semaine. D'autres ambitions
d'achat de propriétés à St. Estèphe ? « Non, on se concentre sur ce qu'on
a ».

En homme de technique, Jean-Bernard Delmas a lui fustigé pendant ce déjeuner
les rendements trop bas : « Sur les grands terroirs, de bons vins sont
possibles avec des rendements raisonnablement élevés ». Peut-être une
manière de dire que si les rendements autorisés étaient plus élevés, les
grands châteaux pourraient vendre leurs bouteilles moins chères... pour le
bonheur des consommateurs.

« Je préfère du Montrose sur les tables que des achats par des
spéculateurs ».

César Compadre
Philippe Steff
2009-08-27 15:56:27 UTC
Permalink
Post by J.P. et D. Dubarry
PATRIMOINE. Sur les 500 Français les plus riches, plus de 50 ont des
vignobles, surtout en Bordelais mais aussi en Cognaçais et Champagne.
www.terredevins.com
Bonjour,

Il me semble que Paul Dubrule, l'un des fondateurs du groupe ACCOR et 266ème
au classement, a aussi investi dans un modeste domaine du Luberon, La
Cavale.

Amitiés,
Philippe Steff
Australopiquette
2009-08-28 15:44:30 UTC
Permalink
Post by Philippe Steff
Bonjour,
Il me semble que Paul Dubrule, l'un des fondateurs du groupe ACCOR et 266ème
au classement, a aussi investi dans un modeste domaine du Luberon, La
Cavale.
Amitiés,
Philippe Steff
Et il me semble qu'un certain Didier Michaud figure aussi en 30
millionième position. D'après les échos du bordelais il aurait
investi, en des temps immémoriaux, dans un cheval mécanique pour
tailler la route et ainsi échapper à l'ISF.

A+
Laurent

Zélos
2009-08-28 07:53:47 UTC
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Salut,

J'ai moi-même planté quelques pieds dans l'Aveyron. Depuis j'attends
que la fortune vienne... Je ne sais pas si je prends les choses dans
le bon ordre ?

Enfin, vu le taux du Livret A, peut-être vais-je investir... Tenez-moi
au courant si Pinault se décide...

Amicalement
Argentobarbus
2009-08-28 08:27:41 UTC
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Post by J.P. et D. Dubarry
PATRIMOINE. Sur les 500 Français les plus riches, plus de 50 ont des
vignobles, surtout en Bordelais mais aussi en Cognaçais et Champagne.
On peut supposer que c'est pour échapper à l'impôt sur la fortune, les biens
agricoles n'étant pas taxés.

Michel
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